Occupy Wall Street : "Je suis là car je fais partie des 99% qui veulent protester contre les inégalités."
Amnesty International - The World - Février 2011
Bonne réflexion.
Anne Verron
Consultante RH, Sociologue, Conduite et Accompagnement au Changement, Photographe
Blog Art & Sociétal Des gens ordinaires uniques
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Source artistique : "Le chant des indignés" par Philippe Richeux
Lien : http://www.youtube.com/watch?v=F0i3c4JUlHQ
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Source citoyenne : Wikipédia
Occupy Wall Street (en français : « Occupons Wall Street » ) est un mouvement de contestation pacifique, localisé au parc Zuccotti, à New York (États-Unis), dénonçant les abus du capitalisme financier. Très actif sur les réseaux sociaux, le mouvement s'inspire du printemps arabe, en particulier des révolutions tunisienne et égyptienne. Son fonctionnement rappelle également le mouvement des Indignés en Espagne.
Le mouvement a débuté le 17 septembre 2011 à la suite des appels de la fondation Adbusters et du collectif Anonymous à protester contre Wall Street. Au lendemain du 9 octobre, des manifestations similaires se sont tenues dans 70 grandes métropoles avec la participation de 600 communautés partout aux États-Unis. Du point de vue international, d'autres mouvementsOccupy Wall Street débutent dans 900 villes à travers le monde.
À la mi-octobre, le mouvement prend une envergure internationale et s'étend dans environ 1 500 villes de 82 pays.
À la mi-novembre, dans la nuit du 14 au 15, les manifestants sont expulsés du parc par la police de New York. Il n'est désormais plus toléré d'y camper.
« Ce que nous avons tous en commun, c'est que nous sommes les 99 % qui ne tolèrent plus l'avidité et la corruption des 1 % restant. »
Principales revendications
Selon Adbusters, un des premiers organisateurs des manifestations, le principal objectif de la protestation est de demander au président Barack Obama « d'ordonner une commission présidentielle pour mettre fin à l'influence que l'argent a sur la représentation (du peuple) à Washington ».
Les manifestants protestent notamment contre le sauvetage des banques avec des fonds publics notamment pour 700 milliards de dollars en 2008, les expulsions de logements par les banques et le taux élevé de chômage.
Chronologie
Prémices
- 9 juin 2011 : Le magazine canadien Adbusters enregistre le nom de domaine occupywallstreet.org.
- 11 juillet 2011 : Adbusters propose d'occuper Wall Street par une manifestation pacifique.
- 23 août 2011 : Le collectif Anonymous encourage ses membres à prendre part à la manifestation
- 3 septembre 2011 : Une assemblée générale a lieu à Tompkins Square Park.
Septembre 2011
Lors d'une conférence de presse tenue avant le début des protestations, le maire de New York Michael Bloomberg affirme que « le peuple a le droit de protester, et si il veut protester, nous serons heureux de nous assurer qu'il aura des lieux pour le faire »
Le premier jour d'occupation de Wall Street, environ 1 000 personnes sont présentes. Les officiers du NYPD interdisent aux manifestants d'ériger des tentes, invoquant des règles contre le flânage. Roseanne Barr s'adresse aux manifestants. Environ 80 arrestations ont été faites le 24 septembre, après que les manifestants aient forcé la fermeture de plusieurs routes. La majorité des 80 arrestations mettaient en cause le blocage du trafic routier, tandis que certaines autres mettaient en cause la résistance aux forces de l'ordre.
Octobre 2011
Les indignés tentent de traverser le pont de Brooklyn. La police new-yorkaise arrête700 contestataires. Plusieurs manifestants arrêtés portent plainte le 4 octobre contre la ville de New York, son maire et sa police, affirmant que la police les a trompés en les poussant à aller sur la route du pont avant de les interpeller parce que cela était interdit.
En date du 9 octobre, 900 villes à travers le monde sont occupées parmi lesquelles Auckland, Sydney, Hong Kong, Taipei, Tokyo, São Paulo,Paris, Madrid, Berlin, Hambourg, Leipzig et un bon nombre d'autres villes. Le mouvement s'étend à d'autres villes américaines telles Boston,Chicago, Los Angeles, Washington, Miami, Portland (Maine), Denver et Kansas City. Le 5 octobre, de 5 000 à 12 000 personnesdéfilent dans les rues du quartier financier de New York en soutien au mouvement. Elles marquent le début d'un soutien politique et syndicalau mouvement. Le 6 octobre, le mouvement s'étend à 146 villes américaines, dans 45 États américains, ainsi qu'à 28 villes à l'étranger.
Des militants projettent d'occuper des villes canadiennes à partir du 15 octobre. Le 15 octobre, des manifestations sont organisées dans environ 1 500 villes de 82 pays, suivant l'appel de la plate-forme Democracia Real Ya. À New York, 6 000 personnes manifestent à Time Square. Ailleurs, 4 000 personnes manifestent à Londres, 6 000 à Berlin, 5 000 devant le siège de la Banque Centrale Européenne (BCE) à Francfort, plusieurs milliers à Paris, Montréal et Toronto, 500 à Rome (où des violences ont été commises), 600 à Séoul, 200 à Hong Kong, etc. En même temps, selon El Pais, environ 500 000 personnes étaient rassemblées Puerta del Sol àMadrid.
Le président Barack Obama encourage les manifestants durant le 16 octobre et la maison blanche explique qu'Obama travaille sur les intérêts des 99%.
Novembre 2011
Le 12 novembre, environ 10 000 personnes manifestent à nouveau devant le siège de la BCE. Ils dénoncent les excès de la spéculation et demandent au gouvernement le démantèlement des grandes banques.
Personnalités impliquées dans la contestation
L'écrivain et réalisateur Michael Moore a participé à la contestation. Salman Rushdie, Margaret Atwood, Noam Chomsky et Radiohead ont également apporté leur soutien au mouvement. Le milliardaire George Soros a affirmé éprouver de la sympathie pour le mouvement. Ben Bernanke a affirmé comprendre certaines des revendications des manifestants, tout comme Laurence Fink, PDG de Blackrock, plus gros gestionnaire d'actifs au monde. Le guitariste du groupe Rage Against The Machine, Tom Morello était également présent. Le parlementaire américain Ron Paul, candidat républicain à l'élection présidentielle de 2012, a exprimé son soutien pour les principales revendications des protestations. Stéphane Hessel, Julian Assange, fondateur de Wikileaks et Paul Krugman, prix Nobel d'économie 2008, soutiennent également Occupy Wall Street.
Le prix Nobel d'économie Joseph Eugene Stiglitz a participé au mouvement le 2 octobre et y a notamment affirmé « Vous avez le droit de vous indigner. (…) Nous sommes en train de supporter le coût des erreurs (des marchés financiers). Nous vivons dans un système où les pertes sont supportées par l'ensemble de la société alors que les gains sont privatisés. Ce n'est pas le capitalisme; ce n'est pas une économie de marché. C'est une économie dénaturée. »
À la suite des manifestations du 5 octobre, auxquelles des personnalités telles Michael Moore et Tim Robbins ont participé, les personnalités démocrates John B. Larson et Louise Slaughter saluent et soutiennent les manifestants. D'un autre côté, les manifestants sont dénoncés par des personnalités telles Herman Cain, qui déclare notamment : « Cessez d'accuser Wall Street ou les grosses banques, si vous n'avez pas de travail et que vous n'êtes pas riche, c'est de votre faute ».
L'activiste égyptien Ahmed Maher, fortement impliqué dans la Révolution égyptienne de 2011, est aussi intervenu publiquement le 17 octobre 2011 dans le square McPherson à New York pour soutenir et conseiller le mouvement Occupy Wall Street. Il a notamment dit : « Nous sommes restés pacifiques, parce que nous voulions que des gens nous rejoignent […] Si on utilisait la non-violence, sans tuer le moindre soldat, alors les gens nous aideraient. »
Violences policières
La police de New-York réprime de façon assez sévère les manifestants, frappant également sur les journalistes. Le photographe Roy Isen et le journaliste Dick Brennan de la chaîne de télévision Fox5, ont été, d'après les informations de Reporters sans frontières, respectivement "aspergé de gaz lacrymogène et frappé à l'abdomen à coups de matraque le 5 octobre".
Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Occupy_Wall_Street
Cet article concerne un événement récent (15 novembre 2011). Le texte peut changer fréquemment, ne pas être à jour ou manquer de recul. Le titre lui-même peut être provisoire. N'hésitez pas à l'améliorer en citant vos sources. Dernière modification de cette page le 18 novembre 2011 à 00:55.
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Source journalistique : un blog de Libération GREAT AMERICA, L'Amérique à deux voix par les correspondants Lorraine Millot à Washington et Fabrice Rousselot à New York.
Occupy Wall Street : "Cette fois, je crois qu'ils nous ont entendus"
Il est 14h45 à New York, et les manifestants ont pris Broadway d'assaut. Des deux cotés de l'avenue, deux colonnes se sont formées pour remonter de Zuccotti Park jusqu'au métro de Union Square, à hauteur de la 14ème rue. Dans la matinée, ils étaient plusieurs centaines à avoir tenté d'empêcher l'ouverture de la Bourse, sans succès. Mais peu à peu, la foule a grandi. "Ceux qui pensaient que nous allions disparaitre après l'évacuation du parc n'ont rien compris" assure Vladimir, "nos idées ne vont pas disparaitre parce que nous représentons la majorité des Américains". "Nous somme les 99%" crie la foule en choeur en traversant Soho. Des ballerines regardent la caravane passer depuis les fenêtres de leur studio de danse. Un jeune invite tout le monde à rejoindre Occupy Wall Street, le "mouvement qui va enclencher une nouvelle révolution contre les inégalités en Amérique". A la sortie de Bloomingdale's, une femme en manteau de cuir a un mouvement de recul. "Pas question que je vous rejoigne" lance-t-elle sans plaisanter, "moi je préfère rester du côté des 1%".
15H30. Occupy Wall Street a rejoint le metro de Union Square. Pour cette journée d'action considérée comme une journée test, après le démantèlement de la majorité des campements de protestaires aux Etats-Unis, le mouvement avait annoncé qu'il descendrait dans le métro, pour interpeller les usagers. Finalement, les quelques 2000 personnes qui sont là préfèrent rester sur la place. De nombreux étudiants sont venus rejoindre le cortège. "Moi je les soutiens à 150%", dit Elena, qui étudie à Columbia University, "nous sommes dans un pays où seuls les riches peuvent s'en sortir. Regardez, les banques ont provoqué la crise mais personne ne les a tenues responsables, c'est un scandale. C'est la même chose pour les universités. Elles sont réservées pour l'élite, pour ceux qui peuvent dépenser des dizaines de milliers de dollars pour leurs enfants. Il faut tout changer".
16H10. Le cortège s'est remis en marche.Il prend la police de vitesse et s'invite sur la 6ème avenue, dans un chaos monstre. Les voitures klaxonnent, la circulation est bloquée, les forces de l'ordre sont débordées. Les manifestants sont repéré une banque, la TD Bank, et décident de s'y introduire par dizaines pour décréter une occupation. Après quelques échaufourrées, des banderolles sont plantées au premier étage. La police organise un cordon devant la banque, mais il est déjà trop tard. "Que ceux qui le veulent restent ici pour poursuivre l'occupation", hurle un jeune monté sur une poubelle, "que les autres poursuivent la marche".
17h00. C'est l'heure de vérité pour Occupy Wall Street. Les syndicats avaient promis qu'ils se mobiliseraient pour une marche organisée depuis Foley Square, dans le sud de Manhattan, vers le pont de Brooklyn. Et ils sont bien là. Entre 10000 et 12000 personnes sont rassemblées dans le froid. Mike Phelan, un grand costaud, tient une banderolle du SEIU, le syndicat des employés de service. "Je suis là car je fait partie des 99% qui veulent protester contre les inégalités", s'insurge-t-il, "au lieu de donner de l'argent aux riches on ferait mieux de le consacrer à l'éducation ou aux emplois". La place est noire de monde mais l'ambiance est festive. "Je représente les générations à venir qui vont se retrouver à la rue", dit une grand mère, "c'est pour elles que je me bats".
18H00. Les barrières de la police ont cédé. La foule compacte a envahi la chaussée et commence sa marche vers le Brooklyn Bridge. Il y a quelques incidents mais sans plus. Une femme passe avec une pancarte "save the middle class". Au pied du Brooklyn Bridge, le dissident chinois Shen Tong, qui a décidé de consacrer tout son temps à Occupy Wall Street, parle d'un "énorme succès". "J'ai eu peur pendant deux jours, mais maintenant je suis soulagé" confie-t-il, "l'Amérique a su se mobiliser".
20h00. Les manifestants sont toujours en train de traverser le pont, les uns derrière les autres, encadrés par les policiers. Sur le mur d'un building, un projecteur géant a inscrit un chiffre en très grand : 99%. "Cette fois, je crois qu'ils nous ont entendus. Vous ne croyez pas", dit un homme qui avance emmitoufflé dans un drapeau.
Photo Reuters
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